O nome de memória mensalão: um acontecimento discursivo moral entre a transparência e opacidade de sentidos na valsa dos metadiscursos

Abstract

Cette thèse entend contribuer aux études discursives sur la question de la dénomination des événements politiques brésiliens à partir du concept de nom de mémoire. L’objet de notre problématisation est le nom propre (désigné ci-après Np) Mensalão, en tant qu’événement discursif moral, qui renvoie à des cadres prédiscursifs collectifs convoqués par la perception et la réflexion de l’environnement cognitif auquel participent les agents. Notre choix s’est arrêté sur cet événement en raison de son fonctionnement discursif. Il génère, selon nous, un ensemble de cadres prédiscursifs collectifs (des savoirs, des croyances, des pratiques, des valeurs, des émotions, des sons) qui activent constamment la mémoire, en produisant, aujourd’hui encore, des métadiscours. Ceux-ci reprennent cet événement par le biais de scènes multiples d’énonciation, qui transparaissent dans les normes, les formes langagières, les manifestations matérielles au sein des discours et des sociétés. Eu égard au réseau de significations et de valeurs mobilisées pour chaque (re)formulation, ces mouvements légitiment le Np comme un désignateur souple. Dans ce cadre, le nom de mémoire Mensalão, qui est saisi comme une instance catégorisatrice singulière et qui s’inscrit dans un paradigme où se conserve la mémoire de cet événement, de façon à ce que les événements politiques convoquent et actionnent la mémoire de ce fait marquant en lui conférant la valeur stéréotypée de la plus grande affaire de corruption du pays, produit, dans l’environnement cognitif, l’effet d’un discours destiné à la non-virtuosité, en raison de l’usage et de l’abus de ce nom propre par les dispositifs technodiscursifs. Dans sa construction morphologique, le terme Mensalão, que nous catégorisons comme un nom de mémoire, présente un élément dérivé formé par le suffixe appréciatif intensificateur -ão, qui, dans l’environnement cognitif brésilien, produit un effet d’énonciation dysphorique. Pour notre part, cet effet résulte de l’appropriation de la technologie discursive distribuée dans l’environnement, l’affixe -ão, dont les agents journalistes font fréquemment usage sur un ton évaluatif. Ainsi, sur la base des présupposés théoriques et méthodologiques de l’analyse du discours, les travaux de Paveau (2006, 2008, 2009, 2010, 2013, 2015), de Maingueneau (2008, 2010, 2016), de Krieg-Planque (2010, 2012, 2014), en interface avec les études lexicologiques (1975), Rio-Torto (1997), Siblot (1987, 2001), et argumentatifs, Plantin (2011,2016), nous cherchons à mettre en évidence, par le biais des affordances du feuilleté mémoriel du nom Mensalão, la dimension morale des énoncés, telle qu’elle se manifeste dans la valse des (ré)actions métadiscursives des agents