Uma história de Dilma Rousseff em imagens na mídia
Abstract
Notre recherche a pour but d’analyser les sens donnés à circuler dans le média journalistique par des photographies du visage de Dilma Rousseff et les probabilités que ces sens se constituent en parcours déontiques d’interprétation. Notre théorie de base est l’Analyse du Discours d’orientation française, principalement l’approche de Dominique Maingueneau (2007b ; 2008 ; 2010 ; 2014a), mais nous recourons aussi à l’approche anthropologique au sujet de l’histoire du visage, proposée par Courtine et Haroche (1988) et à une discussion théorique au sujet de la photographie et du photojournalisme. Méthodologiquement, nous nous appuyons sur la notion de récit d’événement, proposée par Guillaumou (2009), et sur la notion de parcours, présentée par Maingueneau (2008) et nous visitons une archive que nous délimitons à partir de l’événement Élections Présidentielles Brésiliennes de l’année 2010 et, par extension, la première année de Gouvernement de la première femme présidente du Brésil. Nous organisons notre matériel au moyen de « l’intrigue narrative » qui aborde la proximité politique entre Dilma Rousseff et Lula qui est narrativisée par le ton de la contradiction et, pour cela, nous nommons Dilma marionnette versus Dilma autonome. Avec pour base ce récit discursif, nous mobilisons des textes qui ont circulé dans les plus divers médiums (revues et journaux imprimés ; revues et journaux en ligne ; blogs) dans les entre-deux de la campagne électorale et de la première année de gouvernement. Nous vérifions comment deux positionnements discursifs antagoniques - Dilma Rousseff traitée dysphoriquement et Dilma Rousseff présentée d’une façon euphorique - se servent d’images photographiques pour construire un parcours interprétatif donné et nous constatons que, dans la sphère de l’activité journalistique, le visage ne parle pas par lui-même, mais il est, au premier plan, « parlé » par une institution médiatique donnée. Les discours qui signifient la relation entre Lula et Dilma Rousseff négativement se centrent sur le sème /Dépendance/, tandis que les discours opposés se centrent sur le sème /Partenariat/. Ainsi, à l’intérieur de ces discours, deux parcours interprétatifs se constituent déontiquement : celui qui présente Dilma Rousseff comme une candidate et présidente dépendante/filleule politique/marionnette qui n’a pas de compétence pour gouverner le pays et celui qui signifie Dilma comme une candidate et présidente partenaire du Gouvernement Lula et compétente pour gouverner le Brésil. Nous constatons encore que la photographie dans le média journalistique brésilien fait abstraction de l’histoire et cela justifie le fait de la grande récurrence de citations et de reprises d’images, dont nous analysons le parcours de circulation. Notre recherche indique encore la viabilité de la théorie de Dominique Maingueneau pour travailler sur la matérialité imagétique. Our research aims to analyze the meanings circulated in the journalistic media by photographs of the face of Dilma Rousseff and the probabilities of these senses are constituted in deontic paths of interpretation. Our basic theory is French-language Discourse Analysis, especially Dominique Maingueneau's (2007b; 2008; 2010; 2014a) approach, but we also resort to the anthropological approach to face history proposed by Courtine and Haroche (1988) and to a theoretical discussion about photography and photojournalism. Methodologically, we rely on the notion of narrative of the event, proposed by Guilhaumou (2009), and on the notion of journeys, presented by Maingueneau (2008), and we visit a file that we delimit from the event Brazilian Presidential Elections of the year 2010 and, by extension, the first year of government of the first woman president of Brazil. We organize our material through "narrative intrigue" that addresses the political closeness between Dilma Rousseff and Lula that is narratized by the tone of the contradiction and, therefore, we call Dilma marionete versus autonomous Dilma. Based on this discursive narrative, we mobilized texts that circulated in the most diverse mediums (magazines and printed newspapers, magazines and online newspapers, blogs), between the electoral campaign and the first year of government. We find how two antagonistic discursive positions - Dilma Rousseff treated dysphorically and Dilma Rousseff presented in a euphoric way - use photographic images to construct a given interpretative course and we find that in the sphere of journalistic activity, the face does not speak for itself, but it is, in the foreground, spoken by a given media institution. The discourses that signify the relationship between Lula and Dilma Rousseff negatively center on the sema / Dependence /, already opposing discourses focus on the sema / Partnership /. Thus, within these discourses, two interpretative paths are constituted deontically: what Dilma Rousseff presents as a candidate and dependent / puppeteer / puppet who does not have the authority to govern the country and what Dilma means as a candidate and the partner president of the Government Lula and with competence to govern Brazil. We also note that photography in the Brazilian news media dispenses with history, and this justifies the fact of the great recurrence of quotations and retakes of images, from which we analyze their movement. Our research also points to the feasibility of the theoretical framework of Dominique Maingueneau to work with imagery materiality.