Michel Foucault crítico da revolução: revolução, resistência e subjetivação em Foucault
Abstract
La présente thèse couvre l'ensemble des écrits de Michel Foucault du début des années 1970 à 1984 afin d'enquêter sur les déplacements subis par l'articulation entre le pouvoir, les luttes politiques et la Révolution. Nous essayons d’abord de montrer comment cette triple articulation se déroule à partir du contexte gauchiste de Michel Foucault et de l’élaboration de son analytique du pouvoir, encore configurée en termes de dynastique du savoir. En ce sens, nous essayons de montrer comment la période dynastique correspond à un schéma théorique de la conceptualisation du pouvoir, nettement développé en opposition au marxisme. Cela contraste avec le refus du système d'infra-superstructure marxiste et du modèle contractualiste (hobbesien) de l'État. Deuxièmement, nous visons à comprendre en quoi la reformulation de l’analyse du pouvoir depuis 1976 est fondamentale pour une critique de la notion de révolution et pour une analyse des luttes politiques autour des notions de "contre-conduite", de "l'indocilité réfléchie" et de "spiritualité politique". À partir de 1978, l’analyse du pouvoir est reconfigurée, ouvrant un espace au concept de gouvernementalité. Cette nouvelle configuration pose de nouveaux problèmes à la résistance au pouvoir et à la compréhension de la transformation de soi et du monde. Enfin, nous traitons de la façon dont le concept de révolution réapparait dans les recherches de Foucault des années 1980 à partir des notions de "vie militante" et de "conversion". A partir de cette période, la notion de gouvernement permet de penser à la notion de révolution et, par conséquent, de "subjectivité révolutionnaire", à ses effets historico-philosophiques dans la perspective d'une constitution du sujet.